"La Mort Du Loup" II

Publié le par louvemisss

Alfred de Vigny I

Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant; Bientot,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.


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Publié dans Loups

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G
Bravo pour ton blog miss. Le Loup fait partie de ces "choses" réputées à tord comme dangereuses qu'il faudrait exterminer. Mais c'est certainement l'animal le plus noble, dévoué à sa famille et aux siens. Mon animal préféré en somme...<br /> Ton blog m'apaise, merci ;-)
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G
Magnifique poèsie, tout l'enseignement réside d'ailleurs dans les quatre vers suivants:"Gémir, pleurer prier est également lâche. Fais énergiquement ta longue et lourde tâche Dans la voie où le sort a voulu t'appeler, Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler."Peu de personnes connaissent ce poème, c'est une bonne chose que ce soit ton cas.Enivres-toi de poésie, la vie n'en est que plus belle
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S
Bonsoir Louvemiss,<br /> Très beau texte de Vigny et magnifique photo... Merci<br /> Amitié... Luna
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Y
Bonjour MISSLOUVE,C'est beau Vigny, un peu comme Hugo, vers puissants et très évocateurs, personne n'écrit plus comme ça mainteant; tu as trouvé un poème qui a du résonner en toi, ça se sent ! gros bisous et à bientôt, YVES
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