Mar Adentro

Publié le par louvemisss

Un film... à voir...

 

Mar adentro... C'est un film que j'avais adoré, grâce aux émotions et sentiments qu'il m'a réveillé. C'est l'histoire de Ramon Sampedro, une histoire vraie, une histoire troublante. Un homme tétraplégique depuis vingt-neuf ans, qui ne peut plus mouvoir que sa tête, ses yeux, sa bouche, choisit et avec la meilleure des raisons, la sienne, de mourir. Ses désirs, naturels, sont enterrés dans son immobilité. Il y aussi cette fenêtre, cette ouverture, cette voie vers le monde, vers la mer. Il veut juste le droit à l'euthanasie, mourir pour vivre... Tétraplégique, il a besoin d'une aide, qu'il demande, il insiste dans une longue bataille juridique, et il perd. Il décide de se débrouiller pour mettre lui même une fin choisie à sa vie.  Début janvier 1998, il se donne la mort, se suicide, se tue. Pas seul, et bien entouré justement : chaque complice avait un rôle bien précis : l'un acheter la cyanure, l'autre approche le verre, le dernier le filme, film où on le voit avaler son poison et mourir heureux... Aucun des onzes complices n'est condamné, trop de monde ayant eu un rôle insinifiant...

L'acteur principal est incroyable. Il a dû jouer de l'expression uniquement faciale. Les yeux, les mimiques de la bouche... Il a été primé je crois d'ailleurs. Le réalisateur, Alejandro Amenabar, met en scène de façon superbe, dans un environnement normal, vraisemblable, et donc plein de vie. Le personnage est ancré dans la vie, s'entend très bien avec les autres, et il s'engage dans sa quête pour sa mort. Celle-ci est très présente, et on l'approche de manière si naturelle, dans le cadre du quotidien et de la vie. Après tout, la mort est normale...

Aussi, l'histoire se passe en Galice, ma Galice capricieuse et humide. J'ai aimé voir le film sous-titré, et écouté les voix, le chant espagnol...

Ramon Sampedro a écrit un livre, et ce poème... "Au loin, au plus profond"

Au loin, Au plus profond
et dans l'apesanteur du fond
où se réalisent les rêves,
s'unissent deux volontés
pour accomplir un désir.

Un baiser embrase la vie
En un éclair, un coup de tonnerre,
et par une métamorphose
mon corps n'est déjà plus mon corps ;
c'est comme pénétrer au centre de l'univers.

L'étreinte la plus puérile,
et le plus pur des baisers,
jusqu'à nous voir réduits
en un unique désir.

Ton regard et mon regard
comme un écho qui se répète, sans aucune parole :
encore plus loin, au plus profond
jusqu'à l'au-delà absolu
par le sang et par les os.

Mais toujours je me réveille
et toujours, je veux être mort
pour continuer avec ma bouche
emmêlée dans tes cheveux.

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