Du temps où...

Il y a environ un an et demi.

Discrète

D'une douceur étranglée par quelques arrêtes,
On la voit, elle vient tout prête,
Elle est là, quel sourire chouette,
On dirait même pas qu'elle est inquiète.

D'un regard lumineux, simplement belle,
On l'entend, elle parle à perdre haleine,
Elle rit, on sent son odeur tendre et frêle,
Elle est si douce qu'on la croirait sereine.

D'une voix suave, presque elle chante,
Telle sa mélodie, tels ses mots, elle danse,
On la regarde, on se réjouit, "quelle battante !
Ô joie ! Que nous charme sa simple présence !"

D'un sourire, elle nous jette un sortilège,
De rires, de plaisirs, de désirs, elle nous assiège,
On la regarde, on la voit tous pur' comm' neige.
Pourtant c'est si compliqué, c'est juste un piège.

Des cicatrices discrêtement la brisent,
Des petits choses qui partout la rongent,
On la voit belle, juste elle est soumise
A toutes ces blessures qu'elle éponge.

Dans une douleur enfouie et rangée, elle s'arrête,
On se regarde, on se voit tous bêtes,
Elle n'est plus là, quelle ambiance muette,
On aurait pas dis qu'elle était inquiète.